Revetements, raquette
Raquette
La forme de la raquette, sa dimension et son poids ne sont pas réglementés, seule l'épaisseur des revêtements est limitée à quatre millimètres Les revêtements en caoutchouc mousse apparaissent en 1951 et initialisent une modernisation du matériel jusqu’à nos jours avec les colles rapides à solvant qui seront interdites.
Le corps de la raquette, appelé « bois », doit être plat et rigide. Au moins 85 % de son épaisseur totale doit être en bois naturel. Les faces utilisées pour frapper la balle doivent être recouvertes d'un revêtement en caoutchouc d'un seul tenant, d'épaisseur et de couleur uniforme, une des faces est obligatoirement rouge vif, et l'autre noire. Entre le revêtement et le bois, il est fréquent d'avoir une épaisseur de mousse synthétique. Les fédérations publient chaque année une liste des revêtements autorisés
Les plaques et les bois sont choisis en fonction du style de jeu recherché : on distingue le jeu offensif (jeu rapide mais peu de contrôle de la balle), le jeu défensif (bon contrôle mais balles plus lentes) et le jeu allround (vitesse moyenne et contrôle correct). On considère généralement que les plaques sont responsables à 80 % du style de jeu, et le bois 20 %. Les joueurs peuvent en plus utiliser des colles spéciales dont le solvant influe sur l'élasticité des plaques en gonflant les alvéoles de la mousse. Ceci a pour résultat d'augmenter la vitesse de frappe ou l'amplitude des effets. Ces colles ne sont efficaces que quelques heures au mieux pour donner tout leur potentiel ; il existe aussi des colles rapides dont l'effet est de dix jours qui prennent un peu plus de temps pour sécher. Les colles à base de solvants (les « COV ») sont interdites dans toutes les compétitions par les règlements de l'ITTF depuis la fin des Jeux olympiques de Pékin en 2008.
Les débutants utilisent souvent des raquettes achetées toutes faites (plaques et bois), peu chères car assemblées en série et facilement disponibles dans les grands magasins. Après un peu de pratique et une meilleure connaissance de son style de jeu, un joueur préfère une raquette personnalisée, c'est-à-dire dont il a choisi lui-même le bois et chacun des deux revêtements parmi les nombreux modèles proposés par les catalogues des fabricants.
Pour désigner une raquette de tennis de table, on utilise parfois le terme « palette ».
- Revêtement de la raquette
Le revêtement fait l'objet d'un soin particulier : c'est lui qui est au contact de la balle et qui donne le plus de sensations. Il se compose d'une surface extérieure au contact de la balle, et souvent d'une mousse synthétique intercalée entre cette surface et le bois de la raquette. Un revêtement possède deux caractéristiques : son adhérence (qualité du contact entre la balle et le revêtement) et la vitesse à laquelle il est capable de renvoyer la balle. En se combinant, ces caractéristiques se traduisent par les qualités suivantes recherchées par les pongistes : capacité à renvoyer la balle dans une direction précise (on parle de la capacité à bien placer la balle), capacité à donner de l'effet à la balle, et vitesse de renvoi.
Pour les revêtements, la classification la plus courante et la plus évidente se base sur l'apparence physique du revêtement. Il existe ainsi :
- le « picot long » : le caoutchouc est composé de petites piques disséminées régulièrement sur la surface du caoutchouc qu'on appelle des picots. La hauteur des picots est uniforme pour un même revêtement, mais il existe plusieurs hauteurs de picots. Historiquement, ce sont les premiers revêtements en caoutchouc qui sont apparus. Les picots donnent à la balle un effet « flottant » déstabilisant pour l’adversaire : sa spécificité est de renvoyer l'effet inverse de celui mis par l'adversaire : une balle liftée revient coupée et inversement ;
- le « soft » : revêtement avec des picots très courts et plus larges, qui permet un jeu à base de frappe ou de contre à la table. Il est parfois utilisé pour défendre loin de la table ;
- le « picot mi-long » : revêtement hybride entre le soft et le picot long, il permet un jeu déstabilisant à base de balles fusantes mais il permet aussi un jeu à base de contre ou de frappe sans ou avec très peu de rotation ;
- le « backside » ou picot retourné : le picot est collé sur la mousse, et on joue avec le côté plat du revêtement ; c'est de loin le revêtement le plus répandu et le plus facile à prendre en main, du moins pour les revêtements les plus courants. Sa caractéristique essentielle est son adhérence : pour ce revêtement très populaire, les fabricants proposent un vaste choix, allant des revêtements très adhérents (offrant en général beaucoup de contrôle sur la balle) à des revêtements lisses, sans adhérence (cf. le revêtement antitop) ;
- l’« antitop » : c'est un revêtement très lisse de type « backside », très peu adhérent. Sa particularité est de ne pas être sensible à l'effet imprimé par l’adversaire ; la contrepartie est qu'il ne permet pas de mettre de la rotation dans la balle.
Certains revêtements de type "picots" sont devenus interdits par l'ITTF, jugés trop "gênants" et "incontrôlables" pour l'adversaire
Mais le revêtement est aussi caractérisé par sa mousse, qui se situe sous le caoutchouc. Il existe divers types de mousses :
- supersoft : Mousse très tendre, employée pour un retour rapide de la balle ou au contraire l'amortir lors du contact balle/raquette ;
- soft : Mousse tendre, permettant un bon contrôle de balle ;
- medium : Une mousse standard, avec un rapport équilibré entre vitesse et contrôle ;
- hard : Beaucoup de vitesse, moins de contrôle, offrant davantage de possibilités en topspin frappé.
Il est autorisé d'avoir un type de revêtement différent sur chaque face de la raquette. Seuls certains revêtements sont autorisés en compétition, la liste des revêtements autorisés est disponible sur le site de la fédération internationale. Il est obligatoire d'avoir une face rouge et une face noire afin de pouvoir différencier les revêtements utilisés par l'adversaire. De plus, un joueur peut avoir un seul côté muni d'un revêtement et laisser l'autre nu. Cependant il doit peindre son bois de la couleur opposée au revêtement et ne pas utiliser ce côté de la raquette sinon il perd le point.
Autres éléments du matériel individuel
Le tennis de table, sport d'intérieur, ne nécessite rien d'autre qu'une raquette et la tenue décrite ci-dessus. C'est donc un sport relativement économique pour les débutants, d'autant plus que l'on peut commencer avec des raquettes peu onéreuses. Les joueurs peuvent acheter une housse de protection pour préserver les revêtements de l'usure et des chocs, des chaussures plus adaptées, une petite serviette de bain pour éponger la sueur. Parmi les achats habituels, on note : les balles d'entraînement, des revêtements de rechange (un des principaux investissements), de la colle rapide (qui accélère la vitesse et la rotation des balles mais qui n'est plus autorisée en compétitions) et un produit d'entretien pour revêtement avec son éponge. Les colles rapides à base de solvants volatils sont interdites dans le monde entier depuis le 1er septembre 2008 car les solvants utilisés sont nocifs
Choix du revêtement
Le choix des revêtements influence la tactique de jeu : un revêtement rapide s'adresse plutôt aux attaquants, un revêtement avec beaucoup de contrôle avantagera un défenseur. Certains revêtements sont réputés pour déstabiliser l'adversaire ; ainsi un « anti-top » va permettre d'annuler un topspin tandis qu'un « picot long » catapulte la balle en lui donnant des effets difficilement prévisibles et bien souvent inversés. Bien utilisées, ces plaques permettent de déstabiliser un adversaire peu habitué à leur action. Cependant, pour être correctement utilisées, elles nécessitent une longue habitude d'utilisation et présentent malgré tout des faiblesses qu'un adversaire entraîné saura exploiter. Un anti-top s'utilise le plus souvent en raquette « combi », c'est-à-dire d'un seul côté seulement, l'autre étant un revêtement classique.